François revient rapidement d’Italie. Il a fait une petite cure et doit repartir pour une faire une autre. Pendant ce temps l’occupation du chemin a continué par son beau-frère, son père et ses cousins.
Les soirs de fin de semaine il part jouer au casino et ne revient qu’au petit matin, sans discrétion, en faisant plus de bruit que nécessaire.
Un matin; Caroline, excédée de ne pouvoir dormir plus de trois heures d'affiler décide, elle aussi de faire du bruit.
Denise est rentrée juste avant 3 h 00, François arrive dix minutes plus tard avec les cousins et le beau-frère. A 7 h00, Norbert vient prendre la relève de la garde malade qui s’en va, ainsi de suite.
Caroline attend que huit heure sonne au clocher et vérifie que la fenêtre de la chambre de François est ouverte. Elle commence à balayer la terrasse et quelle maladroite, fait tomber la pelle en fer sur le sol à plusieurs reprises.
Puis non contente de ça, elle va chercher la brouette qui grince et déplace ce qu’elle a ramassé de la terrasse vers les conteneurs à poubelle. La pelle heurte la brouette en fer et résonne dans le petit matin.
Au bout de ce temps, ne produisant pas l’effet escompté, Caroline sort la tondeuse à gazon et passe et repasse sur son petit bout de jardin pendant une grosse demi-heure. François a tout de même fermé la fenêtre. Il a été réveillé.
Caroline tient sa vengeance. Le message est passé. “Tu me réveilles la nuit, je te réveille la matin! On va voir si tu vas tenir le coup longtemps comme ça! “
Et Caroline se fait une religion de réveiller ses voisins qui la dérangent tôt tous les matins. Ainsi, elle ramène ses conteneurs à poubelle vers 7 h 30 le matin. Le conteneur vide fait caisse de résonance et tous le quartier l’entend.
Caroline commence à noter ce qui se passe dans les jardins voisins afin de se souvenir exactement, de relier ce qu’elle entend avec ce qu’il se passe ensuite, de ne rien oublier, mélanger…
Elle organise l’espionnage des voisins allant jusqu’à noter combien de fois s’ouvre le portail automatique de François, qui passe, comment…
Tout est consigné.
La première quinzaine des vacances de François a été gâchée par l’assignation. Ils sont partis parce qu’ils le devaient, probablement avaient-il payé la cure et ne pouvaient la reporter mais bien vite ils sont revenus.
Denise repart seule le vendredi 11 août mais revient le lundi après-midi.
Dans le chemin, le stationnement est aussi anarchique. C’est au premier arrivé, et même les gens d’autres quartiers se permettent de venir stationner ne serait-ce que pour aller chercher le pain. Il y a même des étrangers qui vont à la plage.
Le portail n’est jamais refermé ou très exceptionnellement quand il n’est pas volontairement ouvert par quelqu’un qui passe à pieds.
Et chez François, il y a un nouveau cousin venu avec femme et enfant, qui circule à moto.
Puis d’autres arrivent encore…
Le mardi 15 août, François et Denise repartent en Italie avec la voiture de Pietro et lui laisse la décapotable.
Et pendant l’absence de François, pas de sortie nocturne. Le quartier passe enfin des nuits plus tranquilles même si Norbert et Jacques viennent très tôt au plus près de la fenêtre de la chambre de Caroline et Phillipe.
Jacques rentre de vacances le 15 Août et vient faire de la surveillance dans son atelier tous les après-midi. Il laisse la porte ouverte de manière à avoir une vue directe sur les allées et venues de Caroline et Phillipe.
Caroline qui n’est pas dupe se met aussi à noter les conversations et les allées venus vers la villa mon ange ou la villa marie, le ballet des gardes malades….
Le 23 le cousin avec femme et enfant repart. Bianca profite de l’absence de Denise pour faire le ménage chez elle.
La spécialité de Jacques est d’occuper le terrain, de faire du bruit le soir. il vient bricoler dans l’atelier en fin d’après-midi jusqu’à vingt-heures, scier du bois du métal, taper sur les clous….
Décidément, pas moyen d’entendre les oiseaux chanter.
Le 28 François revient de vacances et ramène toute sa petite famille. L’enfer va recommencer.
Depuis deux jours il est impossible de stationner dans l’allée tant la famille de François, les locataires de Josiane, ou les gardes malades du père de Jacques y stationnent.
Et à peine arrivé, François sort de nouveau jouer! Il rentre à trois heure trente le lendemain.
Le dernier jour du mois arrive et voit partir les locataires et revenir Josiane avec son mari. Évidemment elle vient se garer dans l’allée.
Lorsque François arrive en fin d’après-midi il va discuter avec Jacques qui une fois de plus bricole avec la porte de l’atelier ouverte. François propose de ne prendre qu’une seule voiture pour aller au rendez-vous avec l’avocat le mardi après midi à 14 H30.
Le mois d'août s’est écoulé sans pour autant être vraiment plus tranquille.
Un nouveau mois va s’ouvrir. Les comportements vont-ils changer suite à la visite à leur avocat?, suite à l’assignation?