mardi 15 avril 2014

Simple Abri de 1945 à 1955: l'après guerre

Chapitre II  seconde partie: de 1945 à 1955.


         
         Dès l'autorisation de revenir dans le village, tous les villageois n'ont qu'une hâte, celle de revoir les lieux qu'ils aiment, leur maison, leur environnement, leur famille et amis et reprendre une vie remplie du bonheur de tous les jours. Les années de guerre puis d'occupation sont derrière eux. Ils vont être heureux maintenant, c'est promis!

         André et Andréa, comme les autres, retrouvent leur propriété. Ils n'ont pas eux à subir de dégâts. Le jardin doit être remis en état, préparé pour les plantations d'été.

         Le frère et la sœur d'Andréa sont aussi de retour chez eux. Et les repas dominicaux deviennent encore plus animés. Leurs enfants ont bien grandi. Ils sont devenus des jeunes adultes prêts à se lancer dans la vie.  Michel le fils aîné d'André et Andréa a réussi son bac.  Il va faire des études supérieures.
        
Les américains sont encore là avec leur joie de vivre.  Ils organisent des bals sur la place où tous les villageois se retrouvent sur la place pour danser.
C'est ainsi que Michel rencontre la fille des voisins de ses cousins.

          Elle est plus jeune de quatre ans mais si jolie avec ses boucles blondes. Ses parents ont un commerce à Nice, Rue Hôtel des Postes. Ils travaillent ensemble jusqu'au samedi midi. Mathilde est une brillante lycéenne qui choisira pharmacie.

         Ils se marieront en 1948, abandonneront leurs études pour reprendre le commerce familial.

         Et le petit cabanon devient rapidement trop petit. André réfléchit, tourne le problème dans tous les sens. Il finit par se dire que ce petit espace, sans chauffage, sans confort ne lui permettra pas de venir en hiver, de fêter Noel avec ses propres enfants et petits enfants.

         Il va bientôt être à la retraite et aura moins de revenus. Il compte et recompte ses économies et se décide. Il va faire construire une villa, modeste, mais selon ses goûts et ses besoins.

         Il s'agit d'une maison d'un seul niveau, deux chambres, un séjour, une cuisine et une salle d'eau. Rien d'extravagant, rien de luxueux. A côté de ses voisines, c'est de loin la plus petite, environ 60 m²  sur un seul niveau, avec une pièce dans les combles inaccessible faute d'escalier mais prévue, au cas où.
           Elle ressemble un peu à la maison de la petite maison dans la prairie. Les travaux durent dix huit mois. Des problèmes de maçons qui ne viennent pas sur le chantier, de malfaçons, de matériaux, de raccordement.

         Pour éviter des trop grands frais, les eaux usées sont raccordées  sur la maison du frère et de la sœur d'Andréa, toute proche. L'électricité vient de la rue derrière et s'accroche à la façade de la maison qu'ils louaient autrefois.

         En 1950 les travaux s'achèvent sur la pose d'un portail en bout du chemin et contre l'avenue, fermant ainsi la propriété.

          Mais la santé d'André devient plus fragile. Durant la grande guerre il a été mobilisé dans le 7ème régiment d'infanterie, n'a pas été sérieusement blessé mais a été exposé au gaz moutarde. Bien que protégé par un masque, il n'était pas totalement hermétique, et on ne pouvait pas le porter en continu. La boue, la poussière, le stress et la peur l'ont vieilli prématurément.


         A 60 ans, en 1955, il décède. Son second fils est en train de faire son service militaire au Maroc. Il est libéré dès l'annonce du décès.  

                                                                                             A SUIVRE.... 



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